Le mois de septembre se caractérise par une répartition très inégale des pluies sur le territoire. Le bilan pluviométrique mensuel est globalement déficitaire, à l’exception du massif armoricain où les cumuls ont parfois été importants notamment dans le Cotentin. La diminution saisonnière des températures et de l’évapotranspiration contribue à maintenir un bilan hydrique relativement équilibré malgré les faibles précipitations enregistrées. Cependant, les sols normands restent très secs, bien qu’une légère amélioration par rapport au mois précédent soit déjà perceptible.
Cette météorologie se traduit par une augmentation des débits sur les cours d’eau du massif Armoricain. Toutefois, sur ce secteur hydrogéologique, les débits restent souvent inférieurs aux valeurs de saisons. Sur le reste de la région, les précipitations relativement faibles n’ont pas engendré de baisses importantes et les débits se sont stabilisés. Beaucoup plus soutenus par les eaux souterraines, les cours d’eau du bassin parisien continuent d’afficher des valeurs conformes ou supérieures aux valeurs de saison.
La Normandie est une région à l’interface entre les formations anciennes du massif armoricain sur son tiers ouest, dites du socle, et les formations sédimentaires plus récentes du bassin parisien sur les deux tiers est. Ces deux entités géologiques s’opposent par leurs caractéristiques physiques en lien avec leur âge et leur origine. Cette diversité géologique, additionnée d’un gradient climatique ouest-est et sud-nord se traduit naturellement par une diversité de comportements hydrologiques sur le territoire. La carte ci-dessous présente le territoire couvert par les unités d’hydrométrie de la DREAL Normandie, ainsi que les 4 zones utilisées pour commenter chaque mois la situation hydrologique dans différents secteurs normands. Ce zonage (massif armoricain, bassin parisien sud-Seine, bassin parisien nord-Seine, pays de Bray) a été construit de sorte à proposer une synthèse de la situation hydrologique représentative d’un ensemble de bassins versants dont le fonctionnement hydrologique est généralement assez homogène.
Carte lithologique au 1/1000000 ème et répartition des quatre grands ensembles hydrologiques. Survoler un des ensembles pour obtenir des informations sur son fonctionnement.
Les cartes ci-dessous sont produites par la DREAL à partir des données de la chaîne de modélisation SIM de Météo-France. Elles peuvent donc présenter de légères différences avec une analyse issue d’une autre donnée d’entrée produite par Météo-France.
Pour le mois de septembre, les pluies cumulées s’étendent entre 33 et 118 mm. A l’échelle de la région, cela correspond en moyenne à des écarts aux normales de -5 mm soit -8 %.
En septembre le temps a été souvent instable et rythmé par une succession de périodes sèches et d’épisodes pluvieux dont certains ont été localement marqués, en particulier dans le département de la Manche. La pluviométrie est globalement déficitaire sur la Normandie, mais avec une répartition géographique très inégale, à savoir :
Les pluies efficaces, quant à elles, s’échelonnent entre -4 et 60 mm. A l’échelle de la région, cela correspond en moyenne à des écarts aux normales de -7 mm.
Malgré des cumuls mensuels modérés à l’échelle du territoire, la baisse saisonnière des températures et de l’évapotranspiration permettent de maintenir un bilan hydrique équilibré voire légèrement positif, mais qui reste inférieur aux normales de saison sur plus des trois quarts de la région.
Données de précipitations issues du modèle SIM de Meteo-France. Les cartes de gauche correspondent aux cumul estimés, alors que les cartes de droites correspondent à l’écart absolu (en mm) aux normales 1991-2020 sur la même période.
Sur les 12 derniers mois, les pluies cumulées s’étendent entre 587 et 1017 mm. Cela correspond en moyenne régionale à des écarts aux normales de -81 mm soit -9 %.
Les cumuls modérés de ce mois de septembre (y compris ceux plus importants sur les côtes de la Manche et du Cotentin) contribuent à accentuer le déficit sur les 12 derniers mois. La majeure partie de la région est en déficit, sensiblement plus prononcé sur la Seine-Maritime, le sud de l’Orne et la bande côtière ouest et nord de la Manche. Seuls la partie médiane du bassin de la Risle et l’amont du bassin versant de l’Eure conforté par les épisodes orageux du mois dernier parviennent à se maintenir dans une situation excédentaire.
Les pluies efficaces, quant à elles, s’échelonnent entre 131 et 414 mm. Cela correspond en moyenne régionale à des écarts aux normales de -49 mm.
Les cumuls de pluies efficaces sur 12 mois sont partout inférieurs à 400 mm, excepté très localement dans le centre du Cotentin. Ce mois de septembre contribue à étendre les déficits déjà observés le mois dernier et à basculer à nouveau la région dans une situation majoritairement déficitaire sur une année écoulée.
Données de précipitations issues du modèle SIM de Meteo-France. Les cartes de gauche correspondent aux cumul estimés, alors que les cartes de droites correspondent à l’écart absolu (en mm) aux normales 1991-2020 sur la même période.
Le massif armoricain se distingue parmi les quatre grands ensembles hydrologiques en étant le seul à présenter un excédent pluviométrique mensuel en septembre. Cependant, cela reste insuffisant pour inverser la tendance à la baisse de la courbe d’écart aux normales des cumuls sur 12 mois représentée par la courbe verte. Les graphiques montrent clairement la séquence nettement déficitaire qui s’est installée depuis 7 mois désormais. Fin septembre, les cumuls sur 12 mois restent en moyenne inférieurs aux normales sur les quatre ensembles hydrologiques de la région.
A la fin du mois, l’écart aux normales des précipitations annuelles (courbe verte) par ensemble hydrologique se distingue comme suit:
Anomalie de précipitation (en %) mensuelle et annuelle pour chaque secteur hydrologique. L’anomalie mensuelle est représentée sous forme de barres représentant le déficit (rouge) ou l’excédent (bleu) de pluie. L’écart absolu est également indiqué en survolant la barre. L’anomalie annuelle est représentée par la courbe continue verte, elle est calculée sur 12 mois glissants : la valeur pour un mois donné est calculée à partir des barres des 12 mois précédents.
En moyenne mensuelle, pour ce mois de septembre , l’indice d’humidité des sols est compris entre 0.08 et 0.51 avec une moyenne de 0.26. Les écarts aux normales s’étendent entre -63% et 27% pour une moyenne de -27%.
Les sols normands restent globalement secs en septembre, en particulier dans le centre et le sud de la région mais aussi dans le pays de Bray très peu arrosé ce mois-ci. Par rapport au mois dernier, on observe cependant une évolution positive de l’état d’humidité des sols, bien visible en particulier sur le massif armoricain. Par rapport aux normales, les sols de la région présentent partout un taux d’humidité inférieur aux normales de saison excepté sur le Cotentin et l’amont du bassin versant de l’Eure.
Répartition de l’indice d’humidité des sols «SWI» (de l’anglais Soil Wetness Index). Il représente, sur une profondeur d’environ deux mètres, l’état de la réserve en eau du sol par rapport à la réserve utile (eau disponible pour l’alimentation des plantes). Si le SWI est égal à 0, le sol est très sec et les végétaux ne peuvent plus en tirer d’eau, tandis que si le SWI est égale à un le sol à atteint sa réserve utile. Le SWI peut être inférieur à 0 (stress hydrique) ou supérieur à 1 (dépasse la réserve utile).
Le débit de base des cours d’eau, est représenté par la variable Q3Jn mensuel. Par rapport au mois précédent, les débits de base évoluent en moyenne de:
-5% [-18%; 4%] pour le Bassin parisien nord-Seine avec une période de retour moyenne de 3 ans humide contre 3 ans humide le mois précédent;
6% [-15%; 28%] pour le Bassin parisien sud-Seine avec une période de retour moyenne de 3 ans humide contre 2 ans humide le mois précédent;
5% [-3%; 15%] pour le Pays de Bray avec une période de retour moyenne de 2 ans sec contre 3 ans sec le mois précédent;
46% [-9%; 447%] pour le Massif armoricain avec une période de retour moyenne de 3 ans sec contre 5 ans sec le mois précédent.
Malgré les faibles précipitations mensuelles, les débits de base ont généralement peu évolué par rapport au mois précédent. Seuls les cours d’eau représentant les écoulements du massif Armoricain ont enregistré une augmentation s’expliquant notamment par des précipitations plus soutenues sur ce secteur ouest de la Normandie.
Les débits de bases sont généralement atteints soit aux alentours du 10 septembre soit à la fin du mois.
Sur la carte ci-dessous, on observe clairement une région coupée en deux sur un une ligne allant de Caen à Alençon avec:
à l’est de cette ligne, les stations représentent les écoulements du bassin parisien (nord et sud Seine) ainsi que ceux du pays Bray, dont les débits sont proches ou supérieurs aux normales. On peut notamment citer sur ce secteur les stations représentant le bassin versant de l’Eure amont (Charpont, Saint-Luperce, Saint-Martin de Nigelles) ou encore les stations de l’ouest du Calvados sur la Calonne aux Authieux et sur l’Orbiquet à Beuvillers. Seule une station affiche un débit légèrement en deçà de la normale sur la Bresle à Ponts-et-Marais (triennale sèche) ;
à l’ouest de cette ligne, sur les stations représentant très majoritairement les écoulements issus du massif armoricain, les débits restent relativement faibles malgré l’amélioration évoquée ci-dessus. Parmi les stations remarquables de ce mois, dont les débits atteignent des valeurs que l’on rencontre en septembre avec une probabilité relativement rare (1/5 à 1/10) en matière de sécheresse, on peut citer Le Petit Douet à Héauville (pointe nord du Cotentin), l’Airon à Landivy (sud de la Manche) et la Seulles à Juvigny-sur-Seulles (Calvados).
Qualification statistique saisonnière du débit de base. Chaque point correspond à un site hydrométrique. Il est coloré en fonction de la rareté de la variable Q3Jn du mois en cours relativement aux statistiques de ce mois de l’année. Le survol avec la souris d’un site sur la carte à gauche permet de visualiser son nom et de repérer ce même site sur le graphique à droite, et inversement. Dans le graphique de droite, les sites sont regroupés au sein des 4 grands ensembles hydrogéologiques . Les sites de la Seulles à Tierceville, l’Orne à La Courbe, à Grimbosq, à Thury-Harcourt, la Laize à Fresney-le-Puceux, la Béthune à Saint-Aubin-le-Cauf, l’Epte à Fourges et l’Andelle à Vascoeuil présentent la particularité d’avoir leur bassin versant à cheval sur deux ensembles hydrologiques : ils ont été positionnés au sein d’un de ces deux ensembles, mais peuvent, de fait, présenter une situation hydrologique hydride. Enfin, certains sites identifiés comme focus (anneau noir) font l’objet de commentaires détaillés dans la section suivante.
Le débit moyen mensuel QMM est une variable qui intègre l’ensemble des écoulements mesuré sur le mois. Il est donc au moins supérieur ou égal au Q3Jn et sera d’autant plus élevé qu’il a beaucoup plu sur le mois considéré. Par rapport au mois précédent, les débits moyens mensuels évoluent en moyenne de:
-4% [-19%; 6%] pour le Bassin parisien nord-Seine avec une période de retour moyenne de 3 ans humide contre 3 ans humide le mois précédent;
3% [-17%; 27%] pour le Bassin parisien sud-Seine avec une période de retour moyenne de 2 ans humide contre 2 ans sec le mois précédent;
0% [-7%; 3%] pour le Pays de Bray avec une période de retour moyenne de 4 ans sec contre 5 ans sec le mois précédent;
44% [-4%; 309%] pour le Massif armoricain avec une période de retour moyenne de 4 ans sec contre 7 ans sec le mois précédent.
À l’instar des débits de base, les débits moyens mensuels évoluent peu par rapport au mois précédent sur la très grande majorité de la région à l’exception des cours d’eau représentant les écoulements du massif Armoricain. La répartition de la pluviométrie explique là aussi l’augmentation de débits plus marquée sur les stations de l’ouest de la région.
Sur cette moitié ouest de la région, comme pour les débits de base, les valeurs des débits moyens mensuels restent soit proches soit inférieures aux valeurs de saison et ceci malgré l’augmentation des débits évoqués ci-dessus. En effet, sur ce secteur les deux tiers des stations affichent des valeurs inférieures aux normales (comprises entre les valeurs triennales sèches et décennales sèches). Parmi les stations affichant les débits les plus rares (proche d’un débit mensuel que l’on observe avec une probabilité de 1/10 en moyenne au mois de septembre), on peut citer : la Seulles à Juvigny-sur-Seulles, la Sélune à Notre-Dame-du-Touchet et l’Airon à Landivy.
Sur la moitié est de la région, la situation est différente. Les débits moyens mensuels sont proches ou supérieurs aux normales de saison. Parmi les valeurs les plus marquantes du mois de septembre, on retrouve les stations de Charpont sur l’Eure moyenne pour le bassin parisien sud Seine et d’Ambleville sur l’Aubette de Magny pour le bassin parisien Nord Seine. Là encore, la Bresle à Ponts-et-Marais se démarque légèrement en affichant une moyenne mensuelle proche de la valeur triennale sèche pour un mois de septembre : cette zone, particulièrement sensible à la pluviométrie affiche logiquement des valeurs de débits plus faibles que les normales de saison, comprises entre les valeurs triennales et quinquennales sèches.
Qualification statistique saisonnière du débit moyen mensuel. Chaque point correspond à un site hydrométrique. Il est coloré en fonction de la rareté de la variable QMM du mois en cours relativement aux statistiques de ce mois de l’année. Le survol avec la souris d’un site sur la carte à gauche permet de visualiser son nom et de repérer ce même site sur le graphique à droite, et inversement. Dans le graphique de droite, les sites sont regroupés au sein des 4 grands ensembles hydrogéologiques . Les sites de la Seulles à Tierceville, l’Orne à La Courbe, à Grimbosq, à Thury-Harcourt, la Laize à Fresney-le-Puceux, la Béthune à Saint-Aubin-le-Cauf, l’Epte à Fourges et l’Andelle à Vascoeuil présentent la particularité d’avoir leur bassin versant à cheval sur deux ensembles hydrologiques : ils ont été positionnés au sein d’un de ces deux ensembles, mais peuvent, de fait, présenter une situation hydrologique hydride. Enfin, certains sites identifiés comme focus (anneau noir) font l’objet de commentaires détaillés dans la section suivante.
On visualise bien sur le diagramme pluri-annuel ci-dessous:
la séverité de l’étiage 2022 sur le massif armoricain et le Pays de Bray où des débits inférieurs aux débits décennaux secs ont été observés de mai jusqu’à novembre 2022, voire inférieurs aux débits vingtennaux secs sur la période la plus critique de juillet à septembre 2022. En comparaison, l’étiage 2023 sur ces deux secteurs a été clément et l’étiage 2024 encore plus;
l’étiage 2023 généralement plus sec que celui de 2022 sur les cours d’eau du bassin parisien au sud de la Seine, du bassin de l’Eure jusqu’au bassin de la Dives, en passant par l’amont des bassins de l’Huisne et de la Sarthe. Sur ce secteur également, l’étiage 2024 a été autrement plus clément du point de vue de la ressource en eau;
les cours d’eau du Pays de Caux au nord de la Seine qui ont beaucoup mieux résisté à cette séquence 2022 - 2023 que les autres cours d’eau normands, à l’exception de la Bresle en 2022;
sur tous les cours d’eau normands, la rupture très marquée qui est survenue en novembre 2023, faisant basculer les débits des cours d’eau dans une situation plus humide que les normales. Sur une longue période d’un an et demi environ s’étendant jusqu’au printemps 2025, les débits des cours d’eau se sont maintenus le plus souvent au-dessus des normales saisonnières de façon quasi continue, avec deux hivers successifs particulièrement humides, un printemps 2024 arrosé ponctué de crues tardives et localement fortes et enfin un étiage 2024 très peu marqué entre les deux;
depuis la fin de l’hiver 2024-2025, on observe un glissement progressif mais désormais bien installé vers une situation proche des normales sur le Pays de Bray et les cours d’eau du bassin parisien au sud de la Seine et à nouveau nettement sèche sur les cours d’eau du massif armoricain. Pour ce dernier secteur, le diagramme montre clairement que l’été 2025, certes sec, n’aura pas atteint l’intensité de l’été 2022, plus marqué.
Evolution mensuelle de la qualification statistique du débit de base (Q3Jn). Ce diagramme permet de visualiser pour l’ensemble des sites utilisés dans ce bulletin, mois par mois depuis 3 ans, la rareté du débit de base pour le mois considéré. Chaque site est représenté par une ligne à l’intérieur de laquelle chaque case correspond à un mois. La couleur de la case représente la période de retour du Q3Jn de ce site pour ce mois. Le nom du site et la date d’observation du Q3Jn de chaque mois est accessible en survolant le graphique, case par case. Analysé site par site, par grand ensemble hydrogéologique ou à l’échelle complète de la Normandie, ce diagramme donne à voir les grandes tendances hydrologiques sur une profondeur de 3 ans.
Les hydrogrammes présentés ci-après illustrent de façon plus détaillée la situation hydrologique de quelques cours d’eau dont les comportements sont jugés soit représentatifs ce mois-ci des 4 grandes ensembles hydrologiques de la région soit, au contraire, présentent un caractère singulier utile à commenter. Les stations identifiées en focus dans les cartes précédentes sont utilisées à cette fin. Les graphiques couvrent une période de 3 ans environ, permettant ainsi de suivre l’évolution des débits journaliers des derniers mois et de comparer d’une année à l’autre la situation pour une même saison.
Nous invitons le lecteur pour un suivi fin et sur de plus longues périodes, à se référer à la plateforme de suivi de la situation hydrologique normande, ou encore directement sur l’HydroPortail.
Après un mois relativement sec au regard des normales pluviométriques sur le secteur nord-est, les débits de base dans le pays de Bray restent proches de ceux observés à l’issue du mois d’août. La situation statistique ne se dégrade pas pour autant, car le mois de septembre présente statistiquement le débit le plus bas de l’année hydrologique. A l’exception d’un coup d’eau début septembre, les cours d’eau du pays de Bray, à l’image de l’Epte à Saumont-la-Poterie, sont donc peu influencés par les pluies à l’issue du mois.
Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.
Sans surprises, les cours d’eau Cauchois et du Vexin Normand (illustré ici par l’Aubette de Magny à Ambleville) conservent des débits élevés par rapport aux normales, sur la lignée des mois précédents. C’est particulièrement vrai pour le débit de base, qui se rapproche en ce mois de septembre du débit moyen mensuel. Plus au nord, le territoire de la Bresle s’illustre comme le seul de ce secteur au nord de la Seine à porter des écoulements inférieurs, certes légèrement, par rapport aux normales. Ce constat s’inscrit dans une tendance observée depuis le mois de juin.
Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.
Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.
L’Eure à Saint-Luperce et l’Huisne à Reveillon ont été choisis pour représenter le bassin parisien sud-Seine pour le mois de septembre. Dans les deux cas, l’étiage semble avoir été atteint pour cette année, notamment à l’aune des précipitations observées début octobre. La situation, qui restait globalement identique entre les deux cours d’eau, a divergé suite à l’évènement orageux de fin août. Avec près de 100 mm localement, ces précipitations ont eu un impact positif à moyen terme sur le secteur de l’Eure amont, particulièrement touché. A l’issue du mois, les débits repassent au-dessus de la courbe des débits médians pour l’Eure amont, au contraire de l’Huisne.
Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.
Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.
Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.
Sur le massif armoricain, le tarissement pour l’année 2025 a débuté précocement dès février, en lien avec une chute drastique des pluies qui s’est prolongée jusqu’au mois de juin: les débits sont depuis passés sous la courbe médiane. Cependant à la faveur notamment d’un mois de juillet présentant une pluviométrie supérieure à la normale, l’étiage 2025 présente une situation moins sévère que celle à laquelle on pouvait s’attendre en début d’été. Depuis les hydrogrammes suivent une dynamique inférieure à la courbe médiane, mais avec un tracé parallèle à cette dernière : la situation est restée cet été globalement stable en matière de rareté des débits observés, alors que le mois de septembre présente classiquement sur ce territoire les débits les plus bas de la saison hydrologique, avant une réactivation des écoulements classiquement attendue en octobre - novembre.
Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.
Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.
Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.
Année hydrologique : période continue de douze mois choisie de façon à minimiser les reports hydrologiques d’une année sur l’autre. Elle débute à une date de l’année où les réserves sont au plus bas et est donc choisie en fonction des conditions climatiques de chaque région. En Normandie, celle-ci débute par convention au 1er septembre.
Évapotranspiration : quantité d’eau évaporée (à la surface du sol et des étendues d’eau) et transpirée par les plantes. Elle peut être potentielle (quantité d’eau potentiellement mis en jeu) ou réelle (quantité d’eau effectivement évapotranspirée).
Pluies efficaces : les pluies (ou précipitations) efficaces sont égales à la différence entre les précipitations totales et l’évapotranspiration réelle. Ces précipitations sont soit stockées, soit infiltrées (recharge des nappes) soit ruisselées.
Niveau piézométrique (ou par raccourci piézométrie): altitude ou profondeur (par rapport au sol) de la surface de la nappe souterraine.
Recharge des nappes: période/phénomène d’augmentation des niveaux des eaux souterraines. On parle régulièrement de recharge hivernale.
Vidange des nappes: période/phénomène de baisse des niveaux des eaux souterraines. On parle régulièrement de vidange estivale.
Débit de base / VCN3 / Q3Jn : il s’agit du débit du cours d’eau en l’absence de ruissellement consécutif à de récentes précipitations. La grandeur choisie pour le quantifier est le VCN3, débit moyen minimal calculé sur trois jours consécutifs pour une période donnée (mensuelle pour ce bulletin)
Hydraulicité : rapport du débit moyen sur une période donnée (mensuelle ou annuelle) à sa moyenne interannuelle sur cette même période. Elle permet de positionner simplement le débit d’une année ou d’un mois donné par rapport à l’année normale ou au mois normal.
Médiane : pour un échantillon de valeurs ordonnées, la médiane correspond à la valeur qui se trouve au point milieu de cette liste, permettant de couper l’ensemble des valeurs en deux parties égales (50%) en nombre de valeurs. Elle diffère de la moyenne de ces valeurs.
Fréquence ou Période de retour : la fréquence (au dépassement) d’un événement est la probabilité que cet événement soit atteint ou dépassé chaque année. La période de retour (ou récurrence) est l’inverse de la fréquence. Exemple : une crue décennale a, chaque année, une chance sur dix d’être atteinte ou dépassée
Débit mensuel quinquennal humide (resp. sec) : pour un mois considéré, c’est le débit mensuel qui a une probabilité de 1/5 (resp. 4/5) d’être dépassé chaque année. Il permet de caractériser un mois calendaire de forte hydraulicité.
Débit de base quinquennal humide (resp. sec) : c’est le débit de base (Q3Jn) qui a une probabilité de 1/5 (resp. 4/5) d’être dépassé chaque année.
Tarissement d’une rivière: phénomène de décroissance régulière du débit en l’absence de précipitations et d’intervention humaine
Étiage : période de l’année hydrologique où le débit d’un cours d’eau est bas. Il s’établit par le tarissement progressif du cours d’eau peu ou pas entrecoupé de précipitations.