Résumé du mois

Après plusieurs mois très secs, et un mois de juin en dent de scie, le mois de juillet tranche franchement en apportant des cumuls significatifs à l’échelle de la région. Il permet ainsi d’inverser une tendance bien inscrite à la baisse dans les cumuls annuels. En revanche ce mois ne suffit pas à compenser le déficit accumulé sur les 5 derniers mois. L’humidité du sol reste très inférieure à la normale sur l’ensemble de la région, exception faite du territoire de Bernay.

L’impact sur le débit de base des cours d’eau reste cependant assez marginal, il empêche tout au plus une chute drastique des écoulements qui aurait été préjudiciable sur les territoires concernés par le risque sécheresse, à savoir le massif armoricain et le pays de Bray. Sur le bassin parisien, la situation reste globalement favorable.

Une aide à la lecture de l’hydrologie normande

La Normandie est une région à l’interface entre les formations anciennes du massif armoricain sur son tiers ouest, dites du socle, et les formations sédimentaires plus récentes du bassin parisien sur les deux tiers est. Ces deux entités géologiques s’opposent par leurs caractéristiques physiques en lien avec leur âge et leur origine. Cette diversité géologique, additionnée d’un gradient climatique ouest-est et sud-nord se traduit naturellement par une diversité de comportements hydrologiques sur le territoire. La carte ci-dessous présente le territoire couvert par les unités d’hydrométrie de la DREAL Normandie, ainsi que les 4 zones utilisées pour commenter chaque mois la situation hydrologique dans différents secteurs normands. Ce zonage (massif armoricain, bassin parisien sud-Seine, bassin parisien nord-Seine, pays de Bray) a été construit de sorte à proposer une synthèse de la situation hydrologique représentative d’un ensemble de bassins versants dont le fonctionnement hydrologique est généralement assez homogène.

Carte lithologique au 1/1000000 ème et répartition des quatre grands ensembles hydrologiques. Survoler un des ensembles pour obtenir des informations sur son fonctionnement.

Précipitations, pluies efficaces, humidité des sols et écart aux normales

Les cartes ci-dessous sont produites par la DREAL à partir des données de la chaîne de modélisation SIM de Météo-France. Elles peuvent donc présenter de légères différences avec une analyse issue d’une autre donnée d’entrée produite par Météo-France.

Sur 1 mois

Pour le mois de juillet, les pluies cumulées s’étendent entre 36 et 150 mm. A l’échelle de la région, cela correspond en moyenne à des écarts aux normales de +30 mm soit +52 %.

Premier mois à sortir d’une disette pluviométrique débutée en janvier 2025, le mois de juillet se démarque par des températures fraîches et un temps humide. Les cumuls sont plutôt hétérogènes à l’échelle de la région, avec des valeurs importantes sur le bassin de la Risle, ainsi que la majorité des départements de la Manche et de la Seine-Maritime. On notera en revanche des cumuls plus faibles sur les départements de l’Orne (Alençonnais) ainsi que la pointe du Cotentin. On notera quelques noyaux pluvieux très excédentaires (Charentonne notamment). Sur la région, la pluviométrie est en moyenne supérieure à la normale.

Les pluies efficaces, quant à elles, s’échelonnent entre -14 et 60 mm. A l’échelle de la région, cela correspond en moyenne à des écarts aux normales de +33 mm soit +234 %.

Les précipitations efficaces sont positives sur l’ensemble de la région, fait plutôt inhabituel pour la saison : cela signifie que les précipitations ont été supérieures à l’évapotranspiration et que le bilan hydrique est positif.

*Données de précipitations issues du modèle SIM de Meteo-France. Les cartes de gauche correspondent aux cumul estimés, alors que les cartes de droites correspondent à l'écart absolu (en mm)  aux normales 1991-2020 sur la même période.*

Données de précipitations issues du modèle SIM de Meteo-France. Les cartes de gauche correspondent aux cumul estimés, alors que les cartes de droites correspondent à l’écart absolu (en mm) aux normales 1991-2020 sur la même période.

Sur 12 mois

Sur les 12 derniers mois, les pluies cumulées s’étendent entre 632 et 1090 mm. Cela correspond en moyenne régionale à des écarts aux normales de +-11 mm soit +0 %.

Au regard des 12 mois précédents, ce mois de juillet permet de retrouver un cumul annuel proche des normales à légèrement excédentaire sur une bande allant de Caen à Chartres alors que ce bilan annuel reste déficitaire sur la Manche, l’Orne et la Seine-Maritime.

Les pluies efficaces, quant à elles, s’échelonnent entre 151 et 453 mm. Cela correspond en moyenne régionale à des écarts aux normales de +1 mm soit +4 %.

La carte des pluies efficaces sur 12 mois évolue plutôt dans le bons sens à l’issue de juillet, mais les observations restent les mêmes: le déficit existe toujours sur la Seine-Maritime alors que le Calvados et l’Eure conservent des valeurs plutôt excédentaires.

*Données de précipitations issues du modèle SIM de Meteo-France. Les cartes de gauche correspondent aux cumul estimés, alors que les cartes de droites correspondent à l'écart absolu (en mm)  aux normales 1991-2020 sur la même période.*

Données de précipitations issues du modèle SIM de Meteo-France. Les cartes de gauche correspondent aux cumul estimés, alors que les cartes de droites correspondent à l’écart absolu (en mm) aux normales 1991-2020 sur la même période.

Chronologie par ensemble hydrologique

Après 4 mois très déficitaires et un mois de juin conforme aux normales, le mois de juillet imprime enfin une remontée de la tendance sur 12 mois. Les cumuls sur 12 mois restent en moyenne proches des normales sur l’ensemble des 4 ensembles hydrologiques.

A la fin du mois, l’écart aux normales des précipitations annuelles (courbe verte) par ensemble hydrologique se distingue comme suit:

  • -4 % pour le Massif armoricain;
  • 4 % pour le Bassin parisien sud-Seine;
  • -5 % pour le Bassin parisien nord-Seine;
  • -10 % pour le Pays de Bray.

Anomalie de précipitation mensuelle et annuelle pour chaque secteur hydrologique. L’anomalie mensuelle est représentée sous forme de barres représentant le déficit (rouge) ou l’excédent (bleu) de pluie en mm. L’anomalie annuelle est représentée par la courbe continue verte, elle calculée sur 12 mois glissants : la valeur (en mm) d’un mois donné correspond à la somme des barres des 12 mois précédents.

Humidité du sol

En moyenne mensuelle, pour ce mois de juillet , l’indice d’humidité des sols est compris entre 0.11 et 0.54 avec une moyenne de 0.26. Les écarts aux normales s’étendent entre -67% et 56% pour une moyenne de -30%.

Contrairement à ce que l’on aurait pu attendre d’un mois pluvieux, l’indice d’humidité des sols ne présente pas de nette hausse, à l’exception du secteur Charentonne. Les sols sont globalement très secs et surtout anormalement secs pour un mois de juillet. Ceci est particulièrement vrai dans l’Orne, autour de Alençon.

*Répartition de l’indice d’humidité des sols «SWI» (de l’anglais Soil Wetness Index). Il représente, sur une profondeur d’environ deux mètres, l’état de la réserve en eau du sol par rapport à la réserve utile (eau disponible pour l’alimentation des plantes). Si le SWI est égal à 0, le sol est très sec et les végétaux ne peuvent plus en tirer d’eau, tandis que si le SWI est égale à un le sol à atteint sa réserve utile. Le SWI peut être inférieur à 0 (stress hydrique) ou supérieur à 1 (dépasse la réserve utile).*

Répartition de l’indice d’humidité des sols «SWI» (de l’anglais Soil Wetness Index). Il représente, sur une profondeur d’environ deux mètres, l’état de la réserve en eau du sol par rapport à la réserve utile (eau disponible pour l’alimentation des plantes). Si le SWI est égal à 0, le sol est très sec et les végétaux ne peuvent plus en tirer d’eau, tandis que si le SWI est égale à un le sol à atteint sa réserve utile. Le SWI peut être inférieur à 0 (stress hydrique) ou supérieur à 1 (dépasse la réserve utile).

Situation hydrologique

Cartographie et distribution statistique sur la région

Carte des débits de base (Q3Jn)

Le débit de base des cours d’eau, est représenté par la variable Q3Jn mensuel. Par rapport au mois précédent, les débits de base évoluent en moyenne de:

  • -6% [-15%; -1%] pour le Bassin parisien nord-Seine avec une période de retour moyenne de 4 ans humide contre 3 ans humide le mois précédent;

  • -6% [-18%; 9%] pour le Bassin parisien sud-Seine avec une période de retour moyenne de 2 ans humide contre 2 ans sec le mois précédent;

  • -8% [-13%; 1%] pour le Pays de Bray avec une période de retour moyenne de 2 ans humide contre 3 ans sec le mois précédent;

  • -20% [-54%; -2%] pour le Massif armoricain avec une période de retour moyenne de 4 ans sec contre 5 ans sec le mois précédent.

Le débit de base est en chute sur l’ensemble de nos cours d’eau avec des écarts en moyenne compris entre -6 et -19% par rapport au mois précédent. Cette chute reste normale pour la saison, et les précipitations de juillet ont tout de même permis d’améliorer (très) légèrement la situation statistique. Ainsi, la situation qui était plutôt normale à sèche sur le bassin parisien et le pays de Bray est dorénavant légèrement humide. Cette amélioration est moins sensible sur le massif armoricain dont la situation reste globalement légèrement sèche avec quelques stations qui enregistrent des valeurs particulièrement sèches dans le Virois (la Vire à Saint-Lô, la Souleuvre à Carville, la Seulles à Juvigny). Nous pourrions souligner aussi le cas de la Divette à Octeville (3ème débit de base le plus faible mesuré pour un mois de juillet), mais qui est influencée par un prélèvement. Remarquons tout de même la conservation de débits de base élevés sur le pays de Caux (la Valmont, le Cailly, la Durdent pour ne citer qu’eux).

Qualification statistique saisonnière du débit de base. Chaque point correspond à un site hydrométrique. Il est coloré en fonction de la rareté de la variable Q3Jn du mois en cours relativement aux statistiques de ce mois de l’année. Le survol avec la souris d’un site sur la carte à gauche permet de visualiser son nom et de repérer ce même site sur le graphique à droite, et inversement. Dans le graphique de droite, les sites sont regroupés au sein des 4 grands ensembles hydrogéologiques . Les sites de la Seulles à Tierceville, l’Orne à La Courbe, à Grimbosq, à Thury-Harcourt, la Laize à Fresney-le-Puceux, la Béthune à Saint-Aubin-le-Cauf, l’Epte à Fourges et l’Andelle à Vascoeuil présentent la particularité d’avoir leur bassin versant à cheval sur deux ensembles hydrologiques : ils ont été positionnés au sein d’un de ces deux ensembles, mais peuvent, de fait, présenter une situation hydrologique hydride. Enfin, certains sites identifiés comme focus (anneau noir) font l’objet de commentaires détaillés dans la section suivante.

Carte des débits moyens mensuels (QMM)

Le débit moyen mensuel QMM est une variable qui intègre l’ensemble des écoulements mesuré sur le mois. Il est donc au moins supérieur ou égal au Q3Jn et sera d’autant plus élevé qu’il a beaucoup plu sur le mois considéré. Par rapport au mois précédent, les débits moyens mensuels évoluent en moyenne de:

  • -8% [-14%; -2%] pour le Bassin parisien nord-Seine avec une période de retour moyenne de 3 ans humide contre 3 ans humide le mois précédent;

  • -8% [-29%; 23%] pour le Bassin parisien sud-Seine avec une période de retour moyenne de 2 ans humide contre 3 ans sec le mois précédent;

  • -14% [-23%; -4%] pour le Pays de Bray avec une période de retour moyenne de 2 ans sec contre 3 ans sec le mois précédent;

  • -11% [-46%; 80%] pour le Massif armoricain avec une période de retour moyenne de 3 ans sec contre 6 ans sec le mois précédent.

A l’image des débits de base, le débit moyen mensuel chute de 8 à 14% en moyenne sur la région, à la différence près que c’est le pays de Bray qui porte l’écart le plus important et non le massif armoricain. Cet écart est en l’occurence inférieur a celui classiquement observé à cette période de l’année compte tenue du contexte pluvieux et frais de juillet. Les pluies ont permis d’amortir la chute estivale des débits en-deçà de ce qui était attendu. L’écart entre l’ouest armoricain et l’est parisien est donc moins important pour juillet au regard de cette variable que lors du mois de juin.

Qualification statistique saisonnière du débit moyen mensuel. Chaque point correspond à un site hydrométrique. Il est coloré en fonction de la rareté de la variable QMM du mois en cours relativement aux statistiques de ce mois de l’année. Le survol avec la souris d’un site sur la carte à gauche permet de visualiser son nom et de repérer ce même site sur le graphique à droite, et inversement. Dans le graphique de droite, les sites sont regroupés au sein des 4 grands ensembles hydrogéologiques . Les sites de la Seulles à Tierceville, l’Orne à La Courbe, à Grimbosq, à Thury-Harcourt, la Laize à Fresney-le-Puceux, la Béthune à Saint-Aubin-le-Cauf, l’Epte à Fourges et l’Andelle à Vascoeuil présentent la particularité d’avoir leur bassin versant à cheval sur deux ensembles hydrologiques : ils ont été positionnés au sein d’un de ces deux ensembles, mais peuvent, de fait, présenter une situation hydrologique hydride. Enfin, certains sites identifiés comme focus (anneau noir) font l’objet de commentaires détaillés dans la section suivante.

Evolution pluri-annuelle

On visualise bien sur le diagramme pluri-annuel ci-dessous:

  • la séverité de l’étiage 2022 sur le massif armoricain et le Pays de Bray où des débits inférieurs aux débits décennaux secs ont été observés de mai jusqu’à novembre 2022, voire inférieurs aux débits vingtennaux secs sur la période la plus critique de juillet à septembre 2022. En comparaison, l’étiage 2023 sur ces deux secteurs a été clément et l’étiage 2024 encore plus;

  • l’étiage 2023 généralement plus sec que celui de 2022 sur les cours d’eau du bassin parisien au sud de la Seine, du bassin de l’Eure jusqu’au bassin de la Dives, en passant par l’amont des bassins de l’Huisne et de la Sarthe. Sur ce secteur également, l’étiage 2024 a été autrement plus clément du point de vue de la ressource en eau;

  • les cours d’eau du Pays de Caux au nord de la Seine qui ont beaucoup mieux résisté à cette séquence 2022 - 2023 que les autres cours d’eau normands, à l’exception de la Bresle en 2022;

  • sur tous les cours d’eau normands, la rupture très marquée qui est survenue en novembre 2023, faisant basculer les débits des cours d’eau dans une situation plus humide que les normales. Sur une longue période d’un an et demi environ s’étendant jusqu’au printemps 2025, les débits des cours d’eau se sont maintenus le plus souvent au-dessus des normales saisonnières de façon quasi continue, avec deux hivers successifs particulièrement humides, un printemps 2024 arrosé ponctué de crues tardives et localement fortes et enfin un étiage 2024 très peu marqué entre les deux;

  • depuis la fin de l’hiver 2024-2025, on observe un glissement progressif mais désormais bien installé vers une situation à nouveau sèche sur les cours d’eau du massif armoricain, du Pays de Bray et du bassin parisien sud-Seine (plus lentement toutefois sur ces deux derniers secteurs) . Pour ces 3 secteurs, le diagramme montre qu’il faut remonter à 2023 pour retrouver des situations statistiques analogues. Seuls les cours d’eau cauchois dans le secteur “bassin parisien Nord-Seine” se démarquent encore de cette tendance.

Evolution mensuelle de la qualification statistique du débit de base (Q3Jn). Ce diagramme permet de visualiser pour l’ensemble des sites utilisés dans ce bulletin, mois par mois depuis 3 ans, la rareté du débit de base pour le mois considéré. Chaque site est représenté par une ligne à l’intérieur de laquelle chaque case correspond à un mois. La couleur de la case représente la période de retour du Q3Jn de ce site pour ce mois. Le nom du site et la date d’observation du Q3Jn de chaque mois est accessible en survolant le graphique, case par case. Analysé site par site, par grand ensemble hydrogéologique ou à l’échelle complète de la Normandie, ce diagramme donne à voir les grandes tendances hydrologiques sur une profondeur de 3 ans.

Dynamique hydrologique sur l’année et sur le mois : focus sur quelques sites

Les hydrogrammes présentés ci-après illustrent de façon plus détaillée la situation hydrologique de quelques cours d’eau dont les comportements sont jugés soit représentatifs ce mois-ci des 4 grandes ensembles hydrologiques de la région soit, au contraire, présentent un caractère singulier utile à commenter. Les stations identifiées en focus dans les cartes précédentes sont utilisées à cette fin. Les graphiques couvrent une période de 3 ans environ, permettant ainsi de suivre l’évolution des débits journaliers des derniers mois et de comparer d’une année à l’autre la situation pour une même saison.

Nous invitons le lecteur pour un suivi fin et sur de plus longues périodes, à se référer à la plateforme de suivi de la situation hydrologique normande, ou encore directement sur l’HydroPortail.

Pays de Bray

Dans le pays de Bray, le mois de juillet est très bénéfique pour le soutien du bas débit des cours d’eau. Sur l’Epte à Saumont-la-Poterie par exemple, on peut observer que les débits sont restés globalement stables depuis début juin avec pas moins de 5 évènements pluvieux significatifs. A l’issue du mois, les écoulements repassent au dessus de la médiane.

Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.

Bassin parisien nord-Seine

Dans le bassin parisien nord-Seine, la situation est toujours humide, à l’exception de l’est du territoire (Yeres, Bresle, Epte). Sur le massif de la craie (exemple de la Valmont à Colleville) les débits diminuent lentement mais sûrement en suivant un cycle pluriannuel. Les deux hivers pluvieux continuent, malgré le déficit récent, à restituer de beaux volumes aux rivières connectées à la nappe. Plus à l’est, sur des territoires composites ou moins connectés à la nappe, les débits ont chuté de manière significative tout en restant proches des normales (exemple de l’Epte aval, à Fourges).

Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.

Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.

Bassin parisien sud-Seine

On retrouve au sud de la Seine une situation plutôt normale à légèrement excédentaire sur la plupart des cours d’eau de l’Eure et du Calvados. Après une chute rapide des débits suite au ressuyage printanier des sols et couches superficielles, la nappe de la craie a pris le relais et soutient bien les débits de base. On remarquera que, malgré les pluies de juillet il est difficile d’apercevoir une réaction hydrologique significative pendant cette période sur les sites sélectionnés (la Risle à Pont-Authou et l’Avre à Muzy). De cet ensemble plutôt humide se démarquent cependant quelques cours d’eau prenant source dans le Perche tels que la Sarthe, l’Huisne, la Touques ou la Risle (et ici représentés par l’Ure au Bourg-Saint-Léonard). Bien qu’ils suivent une tendance similaire à leur voisin de la craie, ils souffrent plus du manque d’eau printanier.

Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.

Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.

Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.

Massif armoricain

Dans le massif armoricain la situation est assez contrastée, entre les quelques rivières qui possèdent des réserves souterraines (exemple du Thar à Jullouville), d’autres à l’inverse qui ne peuvent que compter sur les pluies récentes (exemple de la Seulles à Juvigny), et les cours d’eau plus chanceux qui ont été arrosés en juillet (exemple de l’Elle à Saint-Jean-de-Savigny). Sur cette dernière rivière, les crues des 19 et 21 juillet auront été salvatrices!

Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.

Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.

Graphique d’évolution des débits (hydrogramme) sur 3 ans. La courbe en bleu représente les débits moyens mesurés sur 3 jours consécutifs. Les pastilles colorées permettent de visualiser les valeurs les plus basses de chaque mois (Q3Jn) : elles sont positionnées à la date à laquelle ces valeurs sont observées et colorées selon leur rareté (période de retour) pour le mois considéré, aidant à l’analyse de la situation en moyennes et basses eaux, notamment pour le suivi de la ressource en eau. La courbe médiane (en vert) correspond au débit qui a une chance sur deux d’être observé ce même jour. Enfin, les deux droites en haut du graphique correspondent aux débits de crues de période de retour 5 ans et 10 ans (moyennés sur 3 jours, en cohérence avec la courbe des débits observés), aidant à l’évaluation de l’intensité des crues.

Glossaire

Année hydrologique : période continue de douze mois choisie de façon à minimiser les reports hydrologiques d’une année sur l’autre. Elle débute à une date de l’année où les réserves sont au plus bas et est donc choisie en fonction des conditions climatiques de chaque région. En Normandie, celle-ci débute par convention au 1er septembre.

Évapotranspiration : quantité d’eau évaporée (à la surface du sol et des étendues d’eau) et transpirée par les plantes. Elle peut être potentielle (quantité d’eau potentiellement mis en jeu) ou réelle (quantité d’eau effectivement évapotranspirée).

Pluies efficaces : les pluies (ou précipitations) efficaces sont égales à la différence entre les précipitations totales et l’évapotranspiration réelle. Ces précipitations sont soit stockées, soit infiltrées (recharge des nappes) soit ruisselées.

Niveau piézométrique (ou par raccourci piézométrie): altitude ou profondeur (par rapport au sol) de la surface de la nappe souterraine.

Recharge des nappes: période/phénomène d’augmentation des niveaux des eaux souterraines. On parle régulièrement de recharge hivernale.

Vidange des nappes: période/phénomène de baisse des niveaux des eaux souterraines. On parle régulièrement de vidange estivale.

Débit de base / VCN3 / Q3Jn : il s’agit du débit du cours d’eau en l’absence de ruissellement consécutif à de récentes précipitations. La grandeur choisie pour le quantifier est le VCN3, débit moyen minimal calculé sur trois jours consécutifs pour une période donnée (mensuelle pour ce bulletin)

Hydraulicité : rapport du débit moyen sur une période donnée (mensuelle ou annuelle) à sa moyenne interannuelle sur cette même période. Elle permet de positionner simplement le débit d’une année ou d’un mois donné par rapport à l’année normale ou au mois normal.

Médiane : pour un échantillon de valeurs ordonnées, la médiane correspond à la valeur qui se trouve au point milieu de cette liste, permettant de couper l’ensemble des valeurs en deux parties égales (50%) en nombre de valeurs. Elle diffère de la moyenne de ces valeurs.

Fréquence ou Période de retour : la fréquence (au dépassement) d’un événement est la probabilité que cet événement soit atteint ou dépassé chaque année. La période de retour (ou récurrence) est l’inverse de la fréquence. Exemple : une crue décennale a, chaque année, une chance sur dix d’être atteinte ou dépassée

Débit mensuel quinquennal humide (resp. sec) : pour un mois considéré, c’est le débit mensuel qui a une probabilité de 1/5 (resp. 4/5) d’être dépassé chaque année. Il permet de caractériser un mois calendaire de forte hydraulicité.

Débit de base quinquennal humide (resp. sec) : c’est le débit de base (Q3Jn) qui a une probabilité de 1/5 (resp. 4/5) d’être dépassé chaque année.

Tarissement d’une rivière: phénomène de décroissance régulière du débit en l’absence de précipitations et d’intervention humaine

Étiage : période de l’année hydrologique où le débit d’un cours d’eau est bas. Il s’établit par le tarissement progressif du cours d’eau peu ou pas entrecoupé de précipitations.